Melilla and CPR in Sicily: Tunisian women condemn these crimes
Article first published on June 28, 2022
We, the Tunisian mothers and sisters of the missing migrants, strongly condemn the Spanish and Italian authorities for what has happened in the last days in Melilla and Sicily.
We shout out in anger: we accuse all those responsible for the acts of violence against sub-Saharan migrants at the Melilla border, which caused the death and suffering of many people through the hands of the Moroccan gendarmerie. It was a massacre!
We also condemn the police violence against Tunisians detained at the CPR* (detention and repatriation center) of Caltanissetta in Sicily, and call for medical and legal assistance for the victims of the attack. We must close these places of detention that in fact are prisons. Migrants are not criminals!
We are shocked and angry because of the images we have seen and the voices we have heard from Melilla and Sicily: this treatment of migrants is a form of torture. It is inhumane and immoral. What a disgrace for European countries that claim to be democratic and civilized countries! Where are your “human rights” now?
Humankind has a history of migration, our existence as human beings is one of constant movement, in order to live well. So we can no longer accept that some people have to put their lives at risk to cross borders, at sea and on land, and also suffer violence and racism from border police and institutions.
Why is there silence about the crimes?
What makes the immigrants guilty?
No more drownings, disappearances and war on migrants! Violence leads to hatred, injuries, suffering, death.
That is why we will always be here to protest and fight alongside migrants around the world.
We express our total solidarity with the sub-Saharan and Tunisian communities affected by these tragedies.
We say it loudly: we call for respect for the international rights of protection of migrants and refugees; we call for the opening of deadly borders and to put an end to any limitation of people’s freedom on land and sea.
Couverture de la Mémoire Tunisie
Association des Mères des Migrants Disparus
*CPR: Centro di permanenza per il rimpatrio – Detention and repatriation center
Translated from Italian by Angela La Cognata
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Melilla et CPR en Sicile: les femmes tunisiennes condamnent ces crimes
Nous, les mères et les sœurs tunisiennes des migrants disparus, condamnons fermement les autorités espagnoles et italiennes pour ce qui s ‘est passé ces derniers jours à Melilla et en Sicile.
Nous lançons un cri de colère: nous accusons tout responsable des actes de violence contre les migrants subsahariens à la frontière de Melilla, qui ont produit la mort et la souffrance de beaucoup de gens par la main de la gendarmerie marocaine. C’était un massacre!
Egalement nous condamnons les violences de la police contre les tunisiens détenus au CPR de Caltanissetta en Sicile et on demande d’ assurer assistance sanitaire et légale aux victimes de l’agression. Il faut fermer ces lieux de rétention, le CPR, qui sont des prisons. Les migrants ne sont pas des criminels!
Nous sommes choquées et fâchés pour les images que on a vu et les voix que on a écouté de Melilla et de la Sicile: ces traitements envers les migrants sont une forme de torture. Il s’agit des actes inhumains et immoraux. Quelle honte pour les pays européens qui se déclarent des pays démocrates et civils ! Où sont vos “droits humains”?
Les êtres humains ont une histoire de migration, notre existence comme des humains est une existence de déplacement pour bien vivre. Alors on peut plus accepter que certains gens doivent mettre en péril leur vie pour traverser les frontières, en mer et en terre, et aussi subir des violences et du racisme de la part de la police de frontière et des institutions.
Pourquoi ce silence sur les crimes ?
Quelle est la faute des immigrés ?
Arrêtez les noyades, les disparition et la guerre contre les migrants! La violence conduit à la haine des personnes, à des blessures, à la souffrance, à la mort. C’est pour cela que nous serons toujours là pour protester et lutter à côté des migrants du monde entier.
Nous exprimons notre solidarité totale aux communautés subsahariennes et tunisiennes qui ont vécu ces tragédies.
D’une voix forte: Nous demandons de respecter les droits internationaux de protection des migrants et des réfugiés! Nous exigeons d’ouvrir les frontières meurtrières et nous demandons de mettre fin à toute limitation de la liberté des gens en terre et en mer.
Couverture de la Mémoire Tunisie
Association des Mères des Migrants Disparus